• léo ferré

    "A mon enterrement je ne veux que des morts
    Des rossignols sans voix des chagrins littéraires
    Des peintres sans couleurs des acteurs sans décor
    Des silences sans bruits des soleils sans lumière
    Je veux du noir partout à me crever les yeux
    Et n'avoir jamais plus qu'une idée de voyance
    Sous l'œil indifférent du regard le plus creux
    Dans la dernière métaphore de l'offense"

    "Avec le temps...
    avec le temps, va, tout s'en va
    on oublie le visage et l'on oublie la voix
    le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
    chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien"

    "Cette parole d'Evangile
    Qui fait plier les imbéciles
    Et qui met dans l'horreur civile
    De la noblesse et puis du style
    Ce cri qui n'a pas la rosette
    Cette parole de prophète
    Je la revendique et vous souhaite
    Ni Dieu ni maître"

    "Pour les étoiles que tu sèmes
    Dans le remords des assassins
    Et pour ce cœur qui bat quand même
    Dans la poitrine des putains
    Pour les idées que tu maquilles
    Dans la tête des citoyens
    Pour la prise de la Bastille
    Même si ça ne sert à rien

    "Pour la sépulture anonyme
    Que tu fis à Monsieur Mozart
    Sans croix ni rien sauf pour la frime
    Un chien, croque-mort du hasard
    Pour les poètes que tu glisses
    Au chevet des adolescents
    Quand poussent dans l'ombre complice
    Des fleurs du mal de dix-sept ans

    thank you satan "


  • Commentaires

    1
    Dimanche 18 Décembre 2005 à 19:44
    Leo ferrer
    Les textes de leo ferrer ont toujours cette force d'émotion, ce centre sensible et angoissé, monde angoissant d'une existence sans masques. Je n'ai pu m'empêcher de visiter les portraits d'elles, votre moi et de rennes à st malo, de st malo à angers la blanche page de carole, à la fois monde sensible et aussi d'auto-dérision. Merci pour cet espace, cette possibilité, la possibilité d'une île. Une question un peu plus personnelle. Faites-vous du théatre, ou bien travaillez-vous dans le monde des arts ? Votre commentaire sur l'unitilité consubstancielle des arts en réponse à Mayounne était d'une grande justesse d'esprit et de coeur. Amicalement.
    2
    Dimanche 18 Décembre 2005 à 19:45
    parenthèse
    J'ignorais que Mathilde ou anna karenine étaient le même mnode. Excusez-moi pour ce manque d'attention. Le regard le plus soutenu laisse parfois échapper l'essentiel.
    3
    Lundi 19 Décembre 2005 à 17:53
    main
    Votre "moi" s'aggrémente d'une main gauche, hésitante, main du coeur ? J'aime votre univers qui montre sans vraiment montrer, suggestion, palpitation, vibration, monde ondulatoire et oscillant. Merci pour cette oscillation de vous.
    4
    anna karenine
    Lundi 19 Décembre 2005 à 20:20
    against
    merci pour votre attention qui me touche beaucoup. pour répondre à votre question , je ne fais pas de théatre et je ne travaille pas non plus dans les arts ...mais chacun à son humble niveau et à sa propre echelle essaie de créer quelque chose je crois ...
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    5
    anna karenine
    Lundi 19 Décembre 2005 à 20:22
    against
    merci pour votre attention qui me touche beaucoup. pour répondre à votre question , je ne fais pas de théatre et je ne travaille pas non plus dans les arts ...mais chacun à son humble niveau et à sa propre echelle essaie de créer quelque chose je crois ...
    6
    Mardi 20 Décembre 2005 à 13:55
    création
    Merci en tout cas pour cet univers à votre dimension. Echelles d'un coeur et d'une sensibilité immenses. Encore une marche et je manque de tomber, en admiration...
    7
    Mardi 20 Décembre 2005 à 23:05
    "artiste"
    Sarah Moon, dont la démarche me rappelle ta manière de vivre, ta façon à toi d'observer, de suivre et de photographier les gens. Avec une âme et avec splendeur. Délicatesse et innocence. Tu es belle; toujours, encore..n'oublie pas :)
    8
    Mercredi 21 Décembre 2005 à 19:51
    encore
    Me voici encore en quête, en chasse de votre univers piège où j'aime à revenir. Piège de la rime qui façonne votre espace de pures émotions, de purs instants de vie. C'est pourquoi je m'étais autorisé à vous imaginer écrivant quelque scène de théatre, à composer une ode aux êtres que vous aimez et qui j'en suis sûr ne manquent pas de répondre à toutes vos attentes. Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année, avec et parmi tous les êtres qui sont votre inaliénable joie. Amicalement.
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