-
absurdités malheureuses
de ses trois mots inquisiteurs
son air suffisant me donne le cafard.
ouais.
on a beau nous embelir l'encephale de jolies phrases humanistes
faudrait déjà penser à y croire soit même.
sortir d'ici , à grands pas
pour aller rejoindre tout ce qui ne me ressemble plus.
et ses semelles qui font ce bruit désagréable aux tympans
mais que j'aimes car elles amenent de pieds fermes la sinçerité et la générosité.
Je la regarde , l'oeil encore vif et les mains desesperement tremblantes.
un signe de tête qui me met les larmes aux yeux
et ces cris stridents qui etouffent mes mots.
J'sais plus trop qui je dois croire
j'sais plus trop à qui en vouloir ,
surement à moi même.
Et puis ses gestes
qui mettent du bonheur à l'espace
Ce moment là , où tout m'apparait plus simple
voir la vie du bon côté
sans être accompagné.
" machin , truc , bidule "
ouais ouais .
à partir d'un certain moments
tout se passe de mots , d'expression , d'intonation et de belles figures de style pour embelir ses douleurs.
faut être réaliste
ca fait mal là ici et là
sans personne , sans rien
devenir extremment futile
inintéressante au possible
deverser des absurdités , sur une page internet
qui n'est même pas à proprement dit réelle
Continuer à en vivre
continuer à sourire
songer à la dur réalité d'exister.
Quand ?
où ?
comment ?
être catapulté dans les méandres du ridicule , de l'imposture et du bonheur passager.
Imaginer notre avenir , sans penser au pire .
l'idée se fige , l'esprit oublie .
Et puis y'a notre coeur d'adolescent vieillissant
qui hurle à outrance , dans nos petites cages thoraciques d'abrutis heureux.
(on peut enlever le "heureux " dans certain cas )
Et puis y'a toi
qui n'existe pas .
Et puis y'a tout ça
qui s'eternise
lorsque tout défile , nous deroulant les rides.
Ouais.
-
Commentaires
Milan
je l'aime aussi. Against, il ne faut pas, parfois, confondre âge et réelles difficultés de la vie. J'avais envie de le dire, l'honneteté est je pense l'une des plus grandes lucidités. Ceci dis je te rejoins pour lui adresser une pensée, à cette mademoiselle Karenine..4anna karenineSamedi 21 Janvier 2006 à 19:29oui
la lucidité n'est pas vraiment une source d'espoir C'est surement plus complexe et ambigue. mais il y'a beaucoup de relativité en elle , je crois, ce qui permet de ne pas se lamenter jours et nuits sur son sort et de trouver une saveur particulière à chaque chose. mais bon c'est pas toujours simple de vivre. ca peut parraitre bête exposé comme ça, je dramatise rien de spécial , je chercher pas à sacraliser ma vie ( y'aurait pas de quoi de toute façon) mais simplement essayer d'avancer, de construir quelque chose et je pense que ca passe aussi par l'exsteriorisation de ce bordel typiquement existenciel (mais qui reste toujours important à mes yeux ) et je maudis la crise d'adolescence qui dans ses moments là a sacrément bon dos. Je ne doute pas qu'arrivé à cet âge là , on se cherche mais est ce qu'on finit par se trouver un jour ? et elle est simplement et bêtement là mon angoisse.simplement
Vous avez un avantage sur beaucoup d'autres, c'est que vous vous posez des questions. Interroger sa vie c'est un commencement de réponse. Et je ne crois pas que votre angoisse soit bête et simple. Votre grande maturité de "vie" et votre extrême sensibilité "sentent" des infinis et se battre contre ses "immensités en soi", cela n'est pas donné à tout le monde. C'est pourquoi votre univers m'interpelle. Parce que nombre de bloggs n'ont pas de monde...Recherche ?
Tu sais, c'est bien connu, quand on cherche on ne trouve pas, et l'on trouve quand on ne cherche pas... Je crois qu'il faut essayer de ne pas se laisser submerger par ces questions et vivre, pleinement. Ce sont nos expériences, nos vécus, qui font ce que nous sommes et nous font nous trouver...
Ajouter un commentaire
Nos existences éperdues de bonheur perdent quelquefois le sens du bonheur. Vous avez une lucidité décourageante, en ce que rajouter des mots à vos maux, cela en devient effectivement faux. Que puis-je en toute honnêteté vous dire pour vous convaincre de l'insoutenable légèreté de l'être? Je retourne au silence, pour vous adresser une grande pensée...